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La vie, en ses variations innombrables, l’intéressait; il les notait toutes avec la même dilection: chevaux, ânes, chevreuils, buffles, chameaux, singes, chiens, lézards, tortues, et des oiseaux peints à l’aquarelle, et les fleurs de tous les parterres. Il cherchait toujours la vie, des moyens plus sûrs de la saisir dans son frémissement, des moyens inédits de la traduire plus belle, plus heureuse, et d’en rendre la joie plus accessible aux hommes. S’il tâtonnait parfois, c’était dans une lumière éblouissante qui l’aveuglait lui-même. Et s’il a laissé plus de projets chimériques que d’œuvres achevées, c’est qu’il doutait trop souvent, non de la clairvoyance et de la logique de sa pensée, mais de la puissance de l’instrument de cette pensée. Il était seul à posséder ce doute.

Vers 1490, les constructeurs de la cathédrale de Milan émirent, pour la continuation des travaux, des opinions différentes. Les Italiens, soutenus par Louis le More, prônaient le style de la Renaissance; les Allemands défendaient avec énergie l’art gothique. Tous ces savants têtus, dans un congrès convoqué par Louis, discutaient de leur mieux et, parmi les tempêtes croissantes de leurs disputes, se comprenaient de moins en moins. Le peuple s’impatientait, cependant, de recevoir un résultat de leurs délibérations.

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