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En ce temps-là, on se plaisait aux secrets, aux mystères; l’alchimie était fort en honneur. Peut-être, Léonard, qui avait des susceptibilités d’amour-propre dans les inspirations de son génie, et pour préserver du contact des esprits impatients, médiocres ou routiniers, la personnalité de ses œuvres, voulait-il ainsi, en employant une méthode obscure, soustraire ses inventions à la curiosité et à la jalousie. La bizarrerie de cette méthode prêtait parfois à l’écriture, aux images qu’elle illustre, une étrange physionomie de choses grimaçantes, comiques, malicieuses, même obscènes.

Ses dessins sont innombrables. Sa main, qui était assez puissante, dit-on, pour tordre le battant d’une cloche, jetait à profusion, allègrement, sur le papier, toutes les lueurs et tous les nuages de sa pensée, l’indication nette des êtres et des paysages qui avaient charmé ses yeux, étonné ou remué son cœur. Ses préoccupations, ses études, se reflètent clairement dans ses esquisses à la plume, à la mine de plomb, à la pointe d’argent: bijoux, pièces d’orfèvrerie, plans d’architecture, pompes d’épuisement, bateaux à nageoires, armes, canons de toutes grandeurs, une planche de son anatomie du cheval, un alphabet illustré, qu’il établit sans doute pour le jeune duc de Milan.

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