Читать книгу La bonne mère онлайн

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— Il fera beau temps demain, madame Richard.

— Nous avons eu une chaude journée aujourd’hui.

— Bonsoir, mameselle Alice et la compagnie.

— Eh bien! voilà le raisin qui commence à jaunir.

Mais il semblait, ce jour-là, que madame Richard et mademoiselle Alice ( puisque nous savons leur nom) fissent un pénible effort pour répondre à la rustique politesse de ces honnêtes villageois.

— Quelle triste soirée! dit enfin madame Richard.

— Ce n’est rien en comparaison des soirs et des jours qui nous attendent sans doute, répondit Alice.

— Ma chère enfant, reprit la première en faisant visiblement un effort sur elle-même, il ne faut rien exagérer. Peut-être avons-nous tort de nous tourmenter avant d’avoir vu les choses de près?

Alice hocha la tête.

— Ne craignez pas, dit-elle, que les sujets d’affliction nous manquent. Ne serais-je pas la première personne qu’une belle-mère traitât bien, si, par impossible, la chose arrivait?

Comme madame Richard ne répondait pas, la jeune fille continua:

—Voyez ma bonne Rose, que mon père a lui-même arrachée aux mauvais traitements de sa belle-mère, en la prenant a son service. Et ce pauvre petit Jean dont la maison est ici près; n’est-ce pas quinze jours après le mariage de son père qu’il s’est jeté dans le puits? Oh! que je déteste les belles-mères!

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