Читать книгу La bonne mère онлайн

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— On dit que le petit Jean avait la tête dérangée, fit observer madame Richard.

— Dérangée, dérangée, oui, par le chagrin; il y a bien de quoi. Et les yeux déjà rougis d’Alice se mouillèrent de nouvelles larmes.

— Les belles-mères auxquelles tu fais allusion, sont des femmes sans éducation, de grossières paysannes, à peine responsables du mal qu’elles ont fait; tandis que la belle-mère que ton père t’a annoacée.....

— Des femmes sans éducation! des paysannes! interrompit Alice; vous oubliez ce que vous avez eu vous-même à souffrir avec la seconde femme de votre père. Elle avait pourtant été élevée dans un couvent, et passait pour l’une des femmes les plus instruites de son temps. C’est ce que vous m’avez dit vingt fois. Étaient-ce des paysannes que les princesses dont vous m’avez si souvent conté l’histoire? Pourtant leurs belles-filles étaient les plus malheureuses créatures du monde.

— Que parles-tu de contes absurdes inventés à plaisir pour l’amusement des enfants?

— Je ne suis pas assez folle pour croire qu’on puisse chausser des souliers de verre, faire d’une citrouille un carrosse, et créer des hommes avec des souris; mais je vois dans ces contes des pères, des mères, des oncles, des parents à tous les degrés, qui sont tantôt bons et tantôt méchants; il n’y a que les belles-mères qui soient toutes affreuses, sans exception.

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