Читать книгу La bonne mère онлайн

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— Ainsi, Monsieur, dit-elle, vous voulez-me séparer de mon enfant, sans m’en avoir prévenue à l’avance, sans me donner le temps de m’accoutumera l’idée de cette séparation? Vous avez sommeillé pendant dix ans, et vous vous réveillez pour commettre un acte de barbarie

— Vous êtes cruelle à votre tour, madame Richard, de me dire en termes si peu ménages, que je suis coupable envers ma fille Au surplus..... je l’ai mérité !

Il y avait dans l’accent de M. Montauban tant de bonté et de résignation, que le courroux de la bonne gouvernante tomba devant ses paroles. Elle reprit d’un ton radouci:

— Dans mon jeune temps, il ne m’a pas fallu plus de six mois pour apprendre à lire, écrire et compter; et c’était moi qu’on avait chargée au couvent de faire répéter les leçons de la grand’mère de mon Alice, à qui Dieu fasse paix. J’en savais donc autant qu’elle, autant que bien d’autres qui ont fait leur chemin.

— C’est vrai, dit M. Montauban, les femmes de cette époque étaient alors toutes au même niveau, et personne ne sentait la nécessité d’en savoir davantage. Aujourd’hui, tout est changé, et l’on exige qu’une jeune personne ait une idée, au moins générale, de toutes les sciences, et qu’elle étudie les plus essentielles en particulier, sous peine d’être montrée au doigt dans la société.

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