Читать книгу Une saison aux eaux de St Gervais онлайн

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Ces sources n’ont pas même été découvertes par un quadrupède quelconque, ni par une brebis, comme à Barèges, ni par un chien, comme à Carlsbad, ni par un cheval, comme à Boynes. La postérité se souvient des animaux, et oublie les hommes qui découvrent les eaux minérales.

Malgré tout, il est bon de rendre à chacun le sien. Il paraît donc que l’invention des eaux thermales de Saint-Gervais appartient à Pierre Kiesner, ancien ouvrier des mines de Servoz, et demeurant alors au Verney, sur la route de Saint-Gervais à Bionnay. Cet homme, en pêchant des truites dans le torrent, avait remarqué plusieurs fois des vapeurs assez épaisses s’élever de quelques endroits de la rive. Ce fait l’ayant frappé, il pratiqua une légère excavation et vit suinter aussitôt une eau de température très-sensiblement élevée. Il se hâta d’en prévenir M. ***, propriétaire du terrain, et celui-ci fit exécuter des fouilles qui ne permirent pas de douter de la présence d’une source minérale abondante.

C’était en 1806.

Il ne s’agissait plus que de connaître les propriétés de cette eau. Des professeurs de physique et de chimie de Genève se disposaient à les constater, lorsqu’ils reçurent du préfet du Léman l’invitation officielle de se transporter à Saint-Gervais, pour procéder à l’analyse. MM. Pictet, Tingry, Boissier et de La Rive furent les commissaires désignés. — Ce n’est pas ici le lieu de m’en occuper.

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