Читать книгу Une saison aux eaux de St Gervais онлайн

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Mais il y avait autre chose à faire; il fallait rendre les nouvelles eaux accessibles aux malades et, quand je considère les obstacles innombrables, les difficultés de tous genres qui ont dû être attaqués et vaincus, je ne puis m’empêcher — quoique je ne professe point, d’ailleurs, une très-haute estime pour M. *** — de louer l’activité persévérante qu’il déploya à cette époque, afin d’obtenir des résultats si heureux pour l’humanité. Ce n’était pas tout, en effet, que d’établir peu à peu des constructions propres à l’administration des eaux et au séjour des malades, il fallut aussi, dans cette nature rude et sauvage, solidifier, assainir, embellir; il fallut opérer convenablement des coupes d’arbres et de broussailles, niveler le sol, employer les bras, les instrumens et la mine, pour se débarrasser des blocs énormes de rochers qui encombraient ce lieu désert, fixer un lit stable et définitif au torrent qui errait à l’aventure et se jetait tantôt vers l’un, tantôt vers l’autre des escarpemens qui forment ce défilé, fonder, à cet effet, de puissantes digues, creuser le roc dans le vif pour élargir divers endroits trop resserrés de la gorge, pratiquer une voie de communication commode entre les Bains et la route de Sallanches à Chamouny, tracer de gracieux et utiles jardins, en fertilisant le sol par des transports pénibles et coûteux de terre végétale et que sais-je encore?.....

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