Читать книгу Mademoiselle Figaro : indiscrétions d'une Parisienne онлайн
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III
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Ainsi qu’il avait été convenu entre les deux jeunes femmes, Mme de Vertval avait écrit au comte quelques lignes et était allée prendre possession de sa loge à l’Opéra.
A l’époque où se passent les événements que nous racontons, le bal de l’Opéra n’était pas ce qu’il est maintenant. Les fils de familles ne dédaignaient pas de se rencontrer dans un tournoi homérique avec les joyeux clodoches, dont la folle gaîté animait de son entrain endiablé les quadrilles, aux sons de l’orchestre de Musard.
Les «belles petites» ne songeaient pas, comme aujourd’hui, à intriguer sous le couvert d’un masque, et ne voilaient aucun de leurs charmes sous un domino discret. Elles laissaient aux femmes du monde ces occupations de second intérêt pour elles, et se mêlaient avec un joyeux entrain aux cascades de leurs gais compagnons de plaisir.
De nos jours, tout est changé. Le niveau des demi-mondaines s’est élevé. Elles sont parvenues, la jeunesse masculine aidant, à se faire illusion sur elles-mêmes. Il leur semble, dans leur vanité comique que, se mêler ainsi qu’autrefois, aux groupes des danseurs et leur donner franchement la réplique, serait manquer de tact et du dernier mauvais ton.