Читать книгу Mademoiselle Figaro : indiscrétions d'une Parisienne онлайн

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–Ton mari ne reviendra peut-être pas pour le bal.

–Il reviendra. Il sera ici demain soir ou samedi matin, il me l’a dit. Il se piquera d’amour-propre. Puis-je compter sur toi, ma chère Pauline? Nous nous amuserons, va.–Nous mettrons de jolis dominos, toi un blanc, moi un bleu et nous ne parlerons au comte qu’à voix basse. J’ai envoyé Héloïse, ma femme de chambre, prendre une loge et je l’attends d’une minute à l’autre. Mon mari, ne connaissant pas ton écriture, c’est toi qui lui écriras pour lui donner rendez-vous à une heure. Nous nous habillerons chez toi, à l’hôtel. Tu iras à l’Opéra à minuit, sans m’attendre, car, si par hasard ma mère venait passer la soirée avec moi, cela me retarderait; je te rejoindrai au bal.

–Mais, si ton mari allait me reconnaître.

–Allons donc! Il ne t’a vue qu’une fois chez ton beau-frère, après ton mariage, auquel il n’a pu assister. Je parierais bien qu’il ne sait pas si tu es brune ou blonde, puisqu’il partait lorsque vous arriviez. Tu n’avais pas eu le temps de relever ton voile de gaze bleue. C’est lui qui me l’a dit; il ajouta même, qu’ayant été absent les deux fois que tu es venue me voir depuis ton arrivée, il semblait écrit qu’il ne ferait pas ta connaissance.

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