Читать книгу Mademoiselle Figaro : indiscrétions d'une Parisienne онлайн
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Quoique pauvre, Clotilde avait, à dix-sept ans, refusé déjà plusieurs bons partis. Sa beauté était souveraine, entraînante. Ses cheveux châtains tombaient en longues boucles naturelles dans son filet de chenille. Ses yeux bleus, frangés de noir, avaient des rayonnements extraordinaires; des sourcils, d’un dessin hardi, tranchaient sur son front grec d’une pureté charmante. Le nez droit, fin, aux narines éloquentes; le contour correct de son visage à teintes vermeilles comme un pastel de Watteau, et sa taille d’Hébé, faisaient de Clotilde une beauté sans conteste. Elle était irrésistible.
On a discuté, on discute et on discutera éternellement le problème des amours à première vue. Non-seulement l’amour né d’un seul regard est possible, mais il est le plus violent, sinon le plus profond. Il y a des femmes qui semblent se mouvoir dans une atmosphère d’amour, émanée d’elles-mêmes, et dont aucun homme n’approche sans en être immédiatement pénétré.
Clotilde était de ces femmes-là; fascinant, subjugant d’un seul regard ceux qui, pareils aux papillons, venaient brûler leurs ailes à la flamme pure de cette âme d’enfant.