Читать книгу Mademoiselle Figaro : indiscrétions d'une Parisienne онлайн
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–Soit, donc. Je ferai ce que tu voudras. Je vais prévenir mon beau-père que je n’irai le rejoindre à Vertval que dimanche.
–Je te remercie, chère Pauline. Tu ne sais pas de quel poids je me sens délivrée.
Pour la première fois de ma vie, je suis inquiète, tourmentée de l’infidélité de mon mari. C’est sans doute parce que, jusqu’à présent, je la supposais seulement; tandis qu’aujourd’hui, j’en ai la preuve.–Pour toi, chérie, tu n’as absolument rien à craindre. Admettons un instant que mon mari te reconnaisse. Il saura alors à quoi s’en tenir; car je consentirai à le recevoir chez moi la nuit même du bal, et le ramènerai moi-même au domicile conjugal. Comme tu vois, c’est un vieux moyen de comédie qui, je l’espère, ne me fera pas plus défaut qu’à ceux qui l’ont employé avant moi.
On frappa discrètement à la porte.
C’était Héloïse, qui remit à sa maîtresse le coupon de la loge, et se retira.
Mme de Vertval prit le coupon et s’écria en se levant: Le no13! nombre fatal! Puis, moitié riant, moitié boudant, elle se disposait à s’en aller lorsque Mme do Roncelay l’arrêta sur le seuil de la porte et lui dit: «Je n’ai pas encore vu mon petit Paul?– Il fait sa promenade aux Champs-Élysées avec ma mère. Pour ne point perdre de temps, tu ferais bien d’aller de suite chez Palmyre, commander les deux dominos et les faire porter chez toi aussitôt qu’ils seront terminés.»