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Puissent ces faibles pages, en nous montrant ce qu’ont fait, ce qu’ont été nos ancêtres pour notre aimable Saint, contribuer du moins à maintenir et à perpétuer parmi nous le culte d’honneur et d’amour que nous lui devons à tant de titres! Que la grâce de Dieu leur accorde cette bénédiction, et nous sommes satisfaits.
Fête de Saint Joseph, 1865.
LES PRÉCIEUSES RELIQUES DE SAINT FRANÇOIS DE SALES ÉVÊQUE ET PRINCE DE GENÈVE
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CHAPITRE Ier.
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Reliques de Saint François de Sales transportées de Lyon à Annecy. — Voyage. — Arrivée. — Cérémonie des funérailles.
On l’a dit mille fois, si, dans le secret de ses justes desseins et par égard pour la liberté de l’homme, Dieu permet, dans des jours malheureux, à des hommes égarés ou pervers de semer le schisme, la division, la révolte dans l’Eglise, toujours et avec un admirable à-propos, et pour le temps et pour le lieu, sa bonté suscite à côté de l’homme de l’attaque l’homme de la défense. Saint François de Sales en fut un exemple frappant. Aujourd’hui, aux yeux du littérateur, de l’homme du monde qui se trouve, en le lisant, pris au charme de son esprit et de son cœur, Saint François de Sales, naissant et vivant dans nos obscures vallées, au pied de nos montagnes, peut paraître un véritable hors-d’œuvre; c’est comme une perle ignorée délaissée dans un désert. Vain jugement! Parmi cette brillante couronne de Saints qui ont embelli et glorifié l’Eglise au XVIe siècle, Saint François de Sales, incontestablement l’un des plus grands et le plus aimable, apparut parmi nous à son heure et à sa place. Qui le veut comprendre tel que la nature et la grâce l’avaient fait, qu’il pense au caractère, aux armes, au camp retranché de l’ennemi qu’il venait combattre. Saint François de Sales, les faits l’ont démontré, avait pour première mission de rendre à une belle province de son pays la foi perdue, et de la défendre ensuite. Docile à la voix de Dieu, son cœur dévoué comprit aussitôt cette mission, et il lui consacra sa vie entière; aussi en vain la France qui nous l’enviait lui offrit-elle ses premiers honneurs. «Il étoit si ayse, nous dit M. de Longueterre, son premier historien, d’être le premier après tous les autres dans Annecy, qu’il n’eut pas quitté une petite chambre qu’il avoit là pour tous les palais du monde .» Trois liens, trois affections aussi douces que profondes, l’y retenaient invinciblement: c’étaient, en premier lieu, nous l’avons dit, son Eglise, son bercail à garder; puis la vie humble, simple et cachée qu’il aimait tant et qui lui semblait plus facile dans nos paisibles vallées; enfin plus tard une toute petite plante, née de son souffle, arrosée de sa main, et qui bientôt par ses prières et ses soins devint un bel arbre dans le jardin de l’Eglise. Nous avons nommé «sa chère petite Visitation de Sainte-Marie.»