Читать книгу Notice historique sur les précieuses reliques de Saint-François de Sales онлайн
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Mais, si Saint François de Sales s’était toujours refusé à la France pendant sa vie, la divine Providence ne sembla-t-elle pas vouloir le lui accorder après sa mort, puisqu’elle l’y avait conduit pour qu’il y trouvât le terme de ses jours ? On l’espéra d’abord, et Lyon, par l’organe de Jacques Olier, intendant de la Justice, réclamait hautement ce glorieux héritage. Il n’entre pas dans notre plan de faire le récit des débats qui eurent lieu à ce sujet. On vit bientôt que Dieu n’avait permis cette mort du Saint sur la terre étrangère que pour faire éclater, une fois de plus et plus vivement que jamais, l’affection profonde qui l’unissait à son Eglise et à son pays. En apprenant les prétentions des Lyonnais (prétentions si honorables du reste pour leur esprit de foi), la Mère de Chantal écrivit vivement, le duc de Savoie intervint par son ambassadeur à Paris, l’Evêque et le Chapitre de Genève envoyèrent deux chanoines pour réclamer; le testament du Saint, pour dernière preuve, étant consulté, témoigna de sa dernière volonté. C’était trop d’évidence en faveur de notre droit. Le mercredi 18 janvier 1623, Janus de Sales, chevalier de Malte et frère du Saint, ainsi que Janus Regard et Georges Rolland, tous deux chanoines, députés par le Chapitre de Genève, purent enfin quitter Lyon, emportant, comme autrefois les fils de Jacob, leur père vénéré dans la terre que lui avait donnée le Seigneur.