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Lorsque fut décidée la campagne d’Égypte, Bonaparte proposa à Lucien de l’emmener avec lui. Mais celui-ci, qui avait acquis en Corse une grande popularité, informé que ses concitoyens se proposaient de l’envoyer au conseil des Cinq-Cents, préféra courir les chances de cette élection. Il y avait, à la vérité, deux obstacles qui devaient la rendre parfaitement inutile; d’abord, la députation était complète; ensuite, Lucien n’avait pas atteint l’âge de l’éligibilité. Malgré tout, il fut nommé par acclamation. Si illégale et superflue que fût cette élection, le prestige du jeune vainqueur de la campagne d’Italie était si grand, que le Conseil passa par-dessus la loi, ou plutôt en fit une spéciale, pour n’avoir pas à repousser de ses rangs un frère du glorieux général. L’Assemblée valida donc l’élection, et Lucien Bonaparte vint prendre part aux débats législatifs.

CHAPITRE II

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AUX CINQ-CENTS. — LE 18 BRUMAIRE

Lucien était un esprit profondément libéral, ouvert à tous les sentiments généreux, à toutes les nobles aspirations; il fut toujours un républicain convaincu, épris de justice et de légalité ; le rôle de premier plan, qu’il joua au 18 brumaire, même, ne dément pas cette affirmation. Nous aurons plus d’une fois, dans cette notice, l’occasion de prouver par d’irrécusables témoignages que, tout en admirant le génie du grand Empereur, il ne renia jamais sa foi première pour profiter de ses bienfaits, et osa même ne pas dissimuler au maître tout-puissant les douleurs que lui faisaient éprouver les outrages infligés à la liberté.

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