Читать книгу Le prince Lucien Bonaparte et sa famille онлайн

21 страница из 49

«que la composition présente du pouvoir exécutif ne

«laissait plus d’espoir à la République.

«Ce fut au commencement de fructidor (fin du mois

«d’août 1798), trois mois après mon entrée au Corps

«législatif, que j’attaquai pour la première fois le gouvernement,

«au sujet de la république Cisalpine.»

A partir de ce moment donc, Lucien se rangea ouvertement dans l’opposition constitutionnelle et contribua puissamment au mouvement du 3o prairial (18 juin 1799), qui renouvela les membres du gouvernement et nomma une commission de onze membres chargée de présenter les mesures exigées par les circonstances. Il fut nommé membre de cette commission.

Cette révolution, faite pour rétablir l’union entre les pouvoirs, n’eut malheureusement pas les résultats qu’on en attendait; bientôt la même confusion régna. La situation s’aggravait de jour en jour; la lutte des partis arrivée aux dernières violences, la tribune retentissant des propositions les plus révolutionnaires, la presse provoquant à la guerre civile, l’adoption d’une loi des otages, digne sœur de la loi des suspects, les clameurs des clubs, la désunion parmi les directeurs, l’Ouest et le Midi troublés de nouveau par l’insurrection royaliste, tout s’unissait pour jeter l’inquiétude dans le pays. A l’extérieur, la coalition devenait de plus en plus menaçante: Souwarow gagnait chaque jour du terrain; le désastre de Novi et la défection de la flotte batave portèrent au comble les angoisses de la nation. Partout le besoin d’une main forte se faisait sentir.

Правообладателям