Читать книгу Le prince Lucien Bonaparte et sa famille онлайн

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«s’en rapporte à vous pour l’instruire de notre

«situation intérieure et extérieure. Ramenez-le. On vous

«recommande le secret le plus absolu sur votre mission.

«Adieu, je vous embrasse et vous aime bien.»

Évidemment, le secret avait été bien gardé, et Lucien n’eut pas connaissance de ces négociations.

Toujours est-il que Bonaparte relâcha à Ajaccio et y resta plusieurs jours. Ce fut là qu’il apprit les dernières nouvelles de France.

Il questionna avec empressement les fonctionnaires civils et militaires, apportant surtout une grande attention à tous les détails qui lui furent donnés sur la situation de Paris. On lui remit les journaux les plus récents; il les dévora. A la lecture de chaque passage qui intéressait ses desseins, il s’écriait en frappant du pied: «Ah! j’arriverai trop tard!» témoignant ainsi la crainte de trouver consommée la révolution qu’il méditait lui-même.

Les vents contraires l’ayant retenu à Ajaccio, il employa cet intervalle à prendre des précautions minutieuses pour se soustraire en mer aux croisières ennemies. Une felouque de poste fut amenée à son bâtiment, ayant trente habiles rameurs à bord. A la moindre fâcheuse rencontre, Bonaparte se serait jeté dans la felouque pour gagner, à force de rames, les côtes de Provence.

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