Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн

59 страница из 106

Une députation était nommée pour aller au-devant de l’illustre exilé. La Corse tout entière eût voulu lui servir de cortège. On comptait les jours, on mesurait les distances qui le séparaient des rivages de la Méditerranée. «Rappelé au commencement de la révolution, il traversa la France et fut accueilli avec honneur par l’Assemblée Constituante, par la garde nationale et par le roi. Son retour en Corse fut un véritable triomphe. Il devint de nouveau l’arbitre du pays. Napoléon, qui avait demandé qu’on élevât des statues à Paoli absent, sentit son enthousiasme s’accroître à l’arrivée de son héros.»

L’adresse où se peignent, en traits de feu, l’enthousiasme et l’amour de ses compatriotes, et qui pourtant n’était encore qu’une faible expression des sentiments que devait faire éclater quelque temps après son débarquement dans le port de Macinajo le toucha profondément. Dans l’affectueuse impatience de le voir, de mouiller, des larmes de la joie, cette main qui avait su poser avec tant d’habileté les fondements d’un État libre et indépendant, il fallait un premier épanchement à cette émotion si vraie, si générale. Il est d’ailleurs des désirs si pressants que les moindres délais les irritent: «Depuis le jour, où l’ambition des tyrans vous ra-

Правообладателям