Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн
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» vit à notre amour et aux besoins de la patrie, vous n’a-
» vez jamais cessé d’être présent à nos cœurs. Votre nom a
» été le premier cri de ralliement. Et aussitôt que la force
» ne les a plus comprimés, nous avons donné un libre cours
» à ces sentiments. C’est avec bonheur que nous avons en-
» tendu répéter ce nom chéri, par les échos de nos monta-
» gnes. Nous nous sommes dit que, de tous les droits que
» nous restitue la constitution française, le plus précieux
» était sans contredit la faculté de le pouvoir prononcer li-
» brement. Les députés du peuple corse que nous avons ap-
» pelés à l’honneur de vous reconduire au sein de la patrie,
» doivent présenter à l’assemblée nationale les hommages de
» la Corse, et lui garantir sa parfaite adhésion à ses décrets.
» Il n’est personne sur le globe qui, mieux que vous, puisse
» témoigner de nos principes.» C’est ainsi que s’exprimaient
ses concitoyens dans cette lettre qui, pour la noblesse et la chaleur des sentiments ne peut être comparable qu’au discours que le général Paoli prononça au couvent d’Orezza ( 10 septembre 1790), où il fut élevé à la présidence d’abord par acclamation, et ensuite confirmé à la presque unanimité des suffrages.