Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн

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Ce fut envain que Joseph Bonaparte et Charles-André Pozzodiborgo employèrent tout ce qu’ils avaient d’influence pour apaiser les esprits irrités. L’effervescence était trop forte pour que la voix de la raison pût se faire entendre. Mais le soir, l’opinion des hommes sages et modérés l’emporta, grâce à la chaleureuse insistance des frères Bonaparte. Ils firent sentir aux opposants, que ces misérables querelles les déconsidéraient dans l’esprit du peuple français. L’aurore de la liberté semblait devoir être le terme de toutes ces dissensions intestines, l’époque heureuse d’une fusion générale. Passant ensuite à des considérations d’intérêt local et particulier, ils faisaient observer, que rester étranger à la réunion d’Orezza, c’était abandonner le soin et la défense de leurs droits. Notre devoir, disaient-ils, est d’assister assidument à ses travaux, pour y concourir s’ils sont utiles au pays, pour s’y opposer s’ils nous sont contraires. Le jeune Napoléon, arrivé tout récemment de France, convaincu que l’unité fait la force, opina dans le même sens que son frère. Les raisons décisives qu’il développa, pour amener les dissidents à se rallier à cette opinion, frappèrent tous les esprits. Elles avaient la sagesse d’un homme mûr et toute la chaleur d’une tête effervescente.

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