Читать книгу Histoire de Pascal Paoli. La dernière guerre de l'indépendance (1755-1807) онлайн

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Ces résolutions de l’assemblée nationale répandirent la joie la plus vive dans toutes les communes de l’île. Le général Paoli en fut vivement touché. Plus que personne il devait être heureux et fier des résultats d’une séance où l’on avait si bien apprécié la pureté de son patriotisme et rendu la plus éclatante justice à la continuité de ses efforts pour assurer à sa patrie la gloire et les avantages d’un gouvernement indépendant et libre. C’est dans la lettre de remerciment qu’il adressa, le 11 décembre, au président de l’assemblée nationale, qu’il faut chercher l’expression des sentiments de bonheur et de reconnaissance, dont son âme fut saisie à la lecture de ce mémorable décret.

Sa présence manquait au bonheur de ses concitoyens. Vingt ans d’exil n’avaient pu affaiblir ni leur respect, ni leur sympathie. «On voudrait supprimer les distances pour rapprocher l’instant si désiré de son retour. Tant qu’il sera éloigné de sa patrie, les Corses exilés la reverront avec moins de plaisir. Sa vue seule est un gage de régénération et de liberté. Jusque là, les décrets de l’assemblée nationale ne réjouiraient qu’à demi cette population impatiente de se presser, émue et respectueuse, sur le passage de son ancien libérateur pourle saluer de ses joyeuses acclamations.» Ses vœux unanimes, l’assemblée générale de Bastia les comprit et les exprima dans une lettre rédigée au milieu des manifestations d’un patriotisme ardent et sincère et sous l’influence des honorables souvenirs que son nom seul réveillait dans toutes les âmes.

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