Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon: 1700-1900. Le deuxième Centenaire de L'Académie онлайн

22 страница из 52

Les premiers membres de la Compagnie ne sont pas animés, en effet, d’un simple esprit de curiosité, et si, dans le domaine des sciences, ils n’ont guère dépassé, sans qu’on puisse leur en faire un reproche, le niveau des connaissances de leur temps, dans le domaine des lettres, au contraire, ils se sont tous pénétrés profondément des auteurs de l’antiquité, et nous sommes loin, aujourd’hui, de les égaler dans la connaissance des langues, tant anciennes que modernes.

Cette année même, une enquête, qui a fait quelque bruit, a révélé que les études classiques avaient baissé partout, et qu’à de très rares exceptions, on ne connaît que bien imparfaitement le latin, et à peine le grec.

Mais il n’en est point ainsi chez nos Académiciens des premiers temps de la Compagnie.

Le président Dugas non seulement connaît assez l’italien, l’espagnol et l’anglais, pour lire les bons auteurs qui ont écrit dans chacune de ces langues, mais il possède aussi toutes les langues savantes, le latin, le grec et même l’hébreu. Il. écrit en latin comme dans sa langue maternelle. Il lit Homère à livre ouvert, et c’est à peine si, au cours de cette lecture, il éprouve de loin en loin quelque hésitation.

Правообладателям