Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon: 1700-1900. Le deuxième Centenaire de L'Académie онлайн

23 страница из 52

Dans une de ses lettres à M. Bottu de Saint-Fonds, il écrit ainsi un jour:

«Les défenseurs d’Homère gâtent plus sa cause qu’ils ne la défendent. Au fond, il est impossible de répondre aux raisons que M. Terrasson et les autres disent contre ce poète. Mais qu’a besoin de défense celui qui se soutient si bien par lui-même. Homère, malgré toutes leurs démonstrations, charmera toujours ceux qui peuvent le lire dans sa langue naturelle. Je vous parle selon votre expérience et la mienne, je ne suis point assez habile pour lire le grec aussi couramment que le français; plusieurs choses m’arrêtent souvent en chemin. Mais j’éprouve à l’égard d’Homère la même chose qu’à l’égard des tragédies de Racine, je ne m’ennuie jamais de le relire. N’est-ce pas, encore un coup, ce qu’on peut dire de mieux à son avantage.»

Et celui, à qui il écrit ainsi, Bottu de Saint-Fonds, est loin de lui être inférieur. Car si le président Dugas se complaît à lire Homère dans le texte original avec son fils, le fils de Bottu de Saint-Fonds lit, avec son père, Thucydide. Puis ce dernier, lui aussi, connaît non seulement l’italien et l’espagnol, le latin et le grec, mais encore l’hébreu. Et voici ce qu’il écrit à son ami Dugas:

Правообладателям