Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon: 1700-1900. Le deuxième Centenaire de L'Académie онлайн
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Lainé étudie aussi une médaille de l’empereur Probus et vient éclairer un sujet, offrant d’autant plus d’intérêt pour nous, qu’un grand nombre des monnaies de ce prince ont été frappées dans l’atelier monétaire de Lyon (1730). Lui aussi essaie, avant et après tant d’autres, et de même que l’avocat Pierre Aubert (1715), de déterminer le sens de la formule sub asciâ, inscrite sur nos tombeaux gallo-romains (1730). Il signale, en outre, à la Compagnie, chaque découverte de monuments épigraphiques faite à Lyon, dans le quartier de Saint-Irénée. Et le président Dugas, faisant part de ces communications à son parent, de Saint-Fonds, s’empresse d’ajouter: «Tout ce qui est antique mérite attention et est du ressort de l’Académie. » (28 avril 1731.)
Si plusieurs des membres de la Compagnie se livrent à des travaux d’histoire générale, comme l’abbé Tricaud, chanoine d’Ainay, qui disserte sur l’incertitude de l’histoire (1729), ou recherche en quel sens les empereurs romains prenaient la qualité et le titre de pontifes (1733), et comme aussi M. de Glatigny, qui traite un jour des mœurs, coutumes et religion des anciens Gaulois et surtout des Druides (1733); d’autres, au contraire, consacrent leurs loisirs à l’histoire lyonnaise. Tel est Brossette, auteur de l’Éloge historique de la ville de Lyon; tel est surtout le père de Colonia, qui après avoir communiqué à l’Académie ses recherches sur la Légion Fulminante (1714), lui donne lecture de divers chapitres de son Histoire littéraire de Lyon, et de ses Recherches sur les antiquités de notre ville, deux ouvrages publiés depuis, mais auxquels il faut ajouter son important travail, demeuré inédit, sur l’Origine et les preuves du Grand Jubilé de Lyon, dont l’étude a été poursuivie jusqu’à nos jours, à l’occasion du dernier jubilé de 1886.