Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon: 1700-1900. Le deuxième Centenaire de L'Académie онлайн
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L’admission de Maischel dans les réunions de l’Académie, nous montre qu’elle accueillait avec bienveillance les savants étrangers venant séjourner dans notre ville. Maischel en fut du moins reconnaissant. Car, quinze ans plus tard, devenu professeur d’histoire et d’éloquence à l’Université de Tubingue, il faisait hommage à la Compagnie du discours latin qu’il avait prononcé à la fin de son rectorat, et, la remerciant de nouveau de l’accueil qu’il avait reçu, il ajoutait qu’«il mettait la nation française au-dessus de toutes les autres pour l’humanité et la politesse envers les étrangers» (4 février 1735).
Cet hommage, rendu à notre pays par un Allemand du XVIIIe siècle, ne méritait-il pas d’être rappelé ici?
Fréquemment, on a répété qu’au siècle dernier les Académies de province comptaient surtout des poètes parmi leurs membres, parce que tout le monde, à cette époque, se piquait de faire des vers.
Cette appréciation, fort juste vers le milieu du XVIIIe siècle, l’est moins peut-être pour les premières années de l’existence de notre Académie. A cette époque, on lit peu de vers dans ses réunions, et les pères jésuites, qui versifient avec une facilité remarquable, le font généralement en latin.