Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon: 1700-1900. Le deuxième Centenaire de L'Académie онлайн

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Vainement M. du Perron présente un jour un travail sur la versification (1733), les plus féconds de nos poètes au siècle dernier, les Bordes, les Vasselier, ne font pas encore partie de l’Académie.

N’oublions pas toutefois qu’à cette même époque et avant de prononcer l’oraison funèbre du maréchal de Villars, «vive, animée, pleine de grands traits et digne du héros, » le père Folard produisait deux tragédies, Œdipe et Thémistocle, et que le président Dugas déclare, dans une de ses lettres, qu’il préfère cette dernière au Brutus de Voltaire (6 février 1731).

Mais ce qui domine, dans le domaine des lettres, ce sont les travaux de critique et les études littéraires.

Ainsi, le secrétaire Brossette écrit un mémoire sur le vaudeville (1719), Cheinet étudie Cicéron comme poète (1727), le président Dugas, savant helléniste, après avoir écrit un travail sur la rhétorique d’Aristote (1733), communique ses recherches sur l’origine, les progrès et la décadence de la langue grecque (1735). Un autre jour, c’est son fils, Pierre Dugas, qui traite du merveilleux dans les poèmes épiques, sujet que Chateaubriand lui-même n’a pas dédaigné d’étudier au commencement de ce siècle. Louis Racine, admis membre honoraire, compare l’Andromaque de son père avec celle d’Euripide. Bottu de Saint-Fonds, retenu par ses fonctions à Villefranche et devenu membre honoraire depuis 1724, adresse un jour à la Compagnie un éloge de Plutarque, puis, quelque temps après, une étude sur Pindare, «qui charma, dit le président Dugas, le petit nombre des académiciens qui assistaient à la séance» (30 mai 1731).

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