Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon: 1700-1900. Le deuxième Centenaire de L'Académie онлайн

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A tous ces travaux viennent se joindre de nombreuses études de morale ou de philosophie. Un mémoire sur la Charité chrétienne, communiqué par M. de Regnaud (1730), un jour que Louis Racine assistait à la réunion de la Compagnie, inspire à ce dernier une observation fort juste: c’est que les peuples païens, loin d’exercer la charité, regardaient les pauvres comme haïs des dieux, ce qui explique comment les civilisations antiques n’avaient su ménager, pour les malheureux, ni hôpitaux, ni établissements de bienfaisance d’aucune sorte. Un mémoire sur les préjugés, de M. Noyel (1730), un autre sur la sympathie, de M. Rey (1731), révèlent aussi chez les deux auteurs un esprit d’observation digne d’estime. Mais ces travaux sont loin de s’élever à la hauteur d’une dissertation du père Lombard sur l’emploi que l’homme doit faire de sa raison (1732). Un traité des principes de la morale naturelle, d’un savant allemand, Maischel, est aussi à noter parmi les mémoires de philosophie communiqués à la Compagnie, à cette époque (1719). Mais il est fort à présumer que ce sujet, traité à la manière allemande, ne parut pas d’une clarté suffisante; car le président Dugas ne put s’empêcher d’observer que «la matière était fort abstraite et fort métaphysique» .

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