Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon: 1700-1900. Le deuxième Centenaire de L'Académie онлайн

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Mais, comme le disait fort bien Brossette à Boileau, «les plus grandes choses ont souvent la plus faible origine». Ne sait-on pas, d’ailleurs, qu’à l’origine l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres ne se composait que de quatre membres?

Quoi qu’il en soit, Boileau, auquel Brossette faisait connaître ainsi la naissance de la nouvelle Académie, répondait, dès le 2 juin 1700, dans les termes les plus flatteurs:

«Je suis ravi, dit-il, de l’Académie qui se forme en votre ville. Elle n’aura pas grand’peine à surpasser en mérite celle de Paris, qui n’est maintenant composée, à deux ou trois hommes près, que des gens du plus vulgaire mérite et qui ne sont grands que dans leur propre imagination. C’est tout dire qu’on y opine du bonnet contre Homère et contre Virgile, et surtout contre le bon sens, comme contre un ancien, beaucoup plus ancien qu’Homère et que Virgile. Ces messieurs y examinent présentement l’Aristippe de Balzac, et tout cet examen se réduit à lui faire quelques misérables critiques sur la langue, qui est juste l’endroit par où cet auteur ne pèche point. Du reste, il n’y est parlé ni de ses bonnes, ni de ses méchantes qualités. Ainsi, monsieur, si dans la vôtre il y a plusieurs gens de votre force, je suis persuadé que, dans peu, ce sera à l’Académie de Lyon qu’on appellera des jugements de l’Académie de Paris. Pardonnez-moi ce petit trait de satire.»

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