Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon: 1700-1900. Le deuxième Centenaire de L'Académie онлайн
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Oui, sans doute, on devait le lui pardonner aisément, quand on songe que, si cette appréciation était flatteuse pour l’Académie de Lyon, elle était inspirée aussi par l’irritation que lui causait la regrettable querelle des anciens et des modernes, soulevée par Perrault, et au cours de laquelle Boileau se montra toujours le plus vaillant champion de la cause des auteurs anciens.
Or, il connaissait bien l’opinion que professaient à cet égard les membres de l’Académie de Lyon, et ses éloges n’ont pas une autre cause.
Car peu de jours après (15 juillet 1700), Brossette lui écrivait:
«Afin que vous le sachiez, notre Académie lutte autant quelle peut contre le mauvais goût du siècle, et nous tenons toits pour l’antiquité. Ce que vous me mandez au sujet de messieurs de l’Académie française est fort agréable; la prévention qu’ils ont en faveur de leur siècle, et peut-être de leur mérite particulier, les a portés d’abord à critiquer les anciens; ensuite, l’impuissance où ils ont été d’abaisser ces grands hommes, a contraint ces messieurs à faire semblant de les mépriser. Cela est plus tôt fait que de s’amuser à les attaquer dans les formes, contre un homme comme vous, qui les défend avec trop d’avantage et de succès.»