Читать книгу Les vengeances - Poème canadien онлайн

48 страница из 65

«J'ai pleuré comme lui, d'une même souffrance,

«Quand je l'ai vit pleurer en me disant adieu,»

La porte s'ouvrit.--«Ah! rendons grâces à Dieu,

Dit François,--à la mort nous avons pu soustraire

«Ces deux braves marins qu'un sort longtemps contraire

«A jetés sur nos bords! Deux autres ont péri!...»

Alors, dans la douleur, un long et triste cri

Fit retentir le toit du vieillard tout en larmes.

Lozet dit:--«Puissiez-vous trouver, amis, des charmes

«Dans l'hospitalité que je vous offre ici!»

Le plus jeune des deux, ému, souffrant, transi,

Répondit d'une voix faible et mal assurée:

--«Le bon Dieu bénira ta vieillesse sacrée,

«O généreux vieillard! De même un heureux sort

«Sera donné, j'espère, à ceux qui de la mort,

«Viennent de nous sauver.» La force, l'énergie

Dont l'âme des marins avait été remplie,

Pendant les longs moments d'un extrême danger,

Maintenant s'effaçaient. Sous le toit étranger,

A l'abri des vents froids, à l'abri des flots sombres,

Ils voyaient devant eux passer les tristes ombres

Правообладателям