Читать книгу Les vengeances - Poème canadien онлайн
49 страница из 65
De leurs deux compagnons disparus à jamais.
Ils versèrent des pleurs.--«Qu'ils reposent en paix
«Ces amis malheureux qui font votre tristesse!
«Je leur ferai chanter à chacun une messe,»
Dit la mère Lozet, en cherchant vivement
Pour les deux naufragés un nouveau vêtement.
Les jeunes gens, muets, approuvaient de la tête:
Ils entouraient alors, oublieux de la fête,
Les marins attristés et leurs sauveurs heureux.
--«Capitaine, pardon!--dit faiblement le vieux,
En montrant de sa main François et le sauvage,--
«Ils attendent, ces gens, le prix de leur courage.
--«En effet! j'oubliais!... Comme je suis ingrat!...
«Sans ces hommes, pourtant, moi-même, au pied du mât,
«J'aurais été saisi par une mort certaine....
«Mais j'ai bien peu de chose.... et cette bourse pleine
«Ne peut assez payer un service si grand.»
Puis à François Ruzard, au moment même, il tend,
Pleine de pièces d'or, une bourse de soie.
--«Oh! pour moi, dit Ruzard, c'est assez de la joie
«De vous avoir sauvés d'un si triste trépas!