Читать книгу Les vengeances - Poème canadien онлайн
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Les yeux bien recouverts d'une écharpe de laine,
S'efforce de saisir, d'une main incertaine,
L'un des deux paysans qu'il a sollicités
A changer de paroisse et de propriétés.
Et les fins échangeurs qui marchent en silence,
Le narguent, en passant, d'un geste d'insolence.
Mais l'imprudent qui tombe aux mains de l'ennemi
Qu'il bravait à son aise et croyait endormi,
Vient, sous les quolibets et les éclats de rire,
Relever le gardien dont le service expire.
Pour retirer un gage ou fait berceau d'amour.
Les amis deux à deux s'avancent tour à tour:
Le timide salue et le galant embrasse
La riante beauté devant laquelle il passe.
Ou fait son testament, et l'on donne son coeur:
C'est, à cet âge, un don d'une haute valeur.
Après les jeux naïfs, quand chacun se repose,
Que l'amoureux s'asseoit puis, à demi voix, cause
Avec le tendre objet de son amour jaloux,
Louise prend un plat et vient offrir à tous,
Avec une grâce humble et son charmant sourire,
Les plus brillants rayons de la nouvelle tire.
L'heure s'écoule vite, et Jean Lozet, souvent,