Читать книгу Les vengeances - Poème canadien онлайн

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Des branches de sapin lui font une cachette

Où la neige et les eaux ne s'introduisent pas.

François et Tonkourou dirigent là leurs pas.

Ils rangent les rameaux que la neige recouvre,

Relèvent d'un bras sûr le fier canot qui s'ouvre,

Comme un traîneau rapide, un facile chemin.

A travers le nuage un rayon incertain

Glisse parfois du ciel sur l'éclatante nappe;

Et l'on entend, au loin, un chien perdu qui jappe,

Appelant dans la nuit son maître indifférent.

Le sauvage et François s'avancent en courant

Quand sous leurs pieds hardis la glace semble sûre;

Quand elle craque et casse en profonde fissure,

Ils se jettent tous deux dans le canot vaillant.

Déjà le flanc du brick se détache saillant

Sur les monceaux de glace et les chaînes de roche.

Les cris semblent plus hauts car déjà l'on approche.

Aux vergues cramponnés, dans les ombres du soir,

Le maître et le pilote ont, par instants, pu voir

Une masse plus sombre errer sur le rivage.

Ils ont vu s'approcher de l'endroit du naufrage,

Trop lentement, hélas! pour leurs coeurs oppressés,

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