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Les larmes de Louise et les radieux charmes

Que donnait à ses yeux la divine pitié.

Il se sentit plus fort; et la douce amitié

De cette noble enfant qui partageait sa peine,

Rendit son esprit ferme et son âme sereine,

Comme après la tempête un rayon de soleil

Rend au lac agité sa nappe de vermeil.

Quand le dernier débris disparut comme un rêve,

Noyé dans le mirage, au large de la grève,

Par le sentier battu sur le pâle gazon,

En silence chacun revint à la maison.

Ce jour-là les chagrins inondèrent les âmes,

Et l'on ne causa guère en attisant les flammes.

Louise n'avait pas de ses douces chansons,

Comme font les oiseaux, l'été, dans les buissons,

Modulé les refrains, depuis que tout près d'elle,

Sous le toit de Lozet, l'infortune cruelle

Avait cherché refuge. Et souvent les voisins

Venaient causer le soir avec les deux marins,

Déplorant du bateau l'irréparable perte,

Et jurant que toujours leur demeure est ouverte,

Comme celle de Jean, à l'homme malheureux.

Mais Jean ne voulait pas partager avec eux

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