Читать книгу Mercados del lujo, mercados del arte. El gusto de las elites mediterráneas en los siglos CIV y XV онлайн

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Les objets mis en gage par les débiteurs retracent bien les catégories habituelles du luxe en cette fin de Moyen Âge. Il s’agit souvent de pièces d’orfèvrerie, de l’argenterie, mais aussi des livres. Les étudiants de l’université engagent surtout des livres tandis que les consuls de l’Isle-en-Dodon, non loin de la capitale du Languedoc, mettent en gage le 13 mars 1433 pour une dette de 292 écus et demi: six calices, un reliquaire et d’autres objets d’argenterie.ssss1 La comtesse Jeanne de Boulogne met en gage elle aussi des croix et des tasses.ssss1 L’attachement de l’aristocratie méridionale aux bijoux et autres pièces de la parure ne fait aucun doute. Le courtier Genes Amarel restitue au vicomte de Caraman un fermoir en or garni de pierres précieuses qu’il lui avait laissé en gage d’une dette de 170 écus.ssss1

Cette faveur de l’orfèvrerie auprès des élites urbaines est partagée par un autre groupe dont je n’ai guère parlé jusqu’ici et qui joue pourtant un rôle essentiel dans l’activité du marché du luxe. Siège d’un archevêché, d’une abbaye de chanoines à Saint-Sernin et de nombreux autres monastères et couvents d’ordres mendiants, la ville bénéficie d’une clientèle ecclésiastique locale, mais aussi provinciale. Le clergé méridional vient s’y approvisionner en croix processionnelles, reliquaires et chasses d’argent auprès d’un groupe d’orfèvres bien implanté et dont le marché dépasse largement le seul ressort du Toulousain.

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