Читать книгу Mercados del lujo, mercados del arte. El gusto de las elites mediterráneas en los siglos CIV y XV онлайн

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Les peintres bénéficient aussi de cette commande ecclésiastique comme Jean Portal chargé en 1428 d’orner un oratoire entre Donneville et Montgiscard, ou l’imageur Louis de Bousin qui doit faire en 1431 pour l’église de Belpech un monument semblable à celui de Notre Dame du Taur avec Nicodème, Marie, Jean et autres personnages, sans aucun doute un groupe de la Mise au Tombeau pour ne citer que quelques exemples de ces commandes religieuses.

Dans le Sud de la France comme dans toute l’Europe, la commande religieuse, qu’elle soit laïque ou cléricale, collective ou individuelle, accapare la majeure partie des activités des artisanats d’art. C’est une donnée trop connue des médiévistes que l’activité des confréries de dévotion, les initiatives individuelles en faveur de la construction de chapelles funéraires, de dons aux églises, mais aussi l’intervention collective des consulats des villes comme des villages pour l’embellissement de leurs églises pour que je m’y attarde trop longuement.

Parmi d’innombrables exemples, je n’en retiendrai que deux car ils témoignent de la circulation des biens culturels au sein du domaine méridional au temps de la papauté d’Avignon. Le premier est celui de Pierre Godin. cardinal, mort à Avignon en 1336, cet ancien frère prêcheur du couvent de Toulouse lègue une grande partie de sa fortune en faveur de son ancien couvent. Une forte somme d’argent permet l’achèvement de la reconstruction de l’église conventuelle, mais le cardinal est aussi représenté sur un tableau placé au-dessus de la porte du cloître, offrant à la Vierge l’église des frères prêcheurs de Toulouse, vers 1385, ainsi qu’au pied d’un Crucifix peint sur un petit panneau de bois, conservé au Musée des Augustins.ssss1

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