Читать книгу Au pays des féeries. Quarante contes empruntés au domaine du merveilleux онлайн

40 страница из 76

Le deuxième jour du voyage, Huon et sa cousine Esclarmonde étaient assis ensemble sur le pont. Le temps était magnifique. La jeune fille racontait à son sauveur comment elle était tombée au pouvoir du Calife.

— Tu n’es pas sans avoir appris, lui dit-elle, que mon père avait fait le vœu de se rendre avec moi en pèlerinage à Jérusalem. En chemin, une tempête jeta notre bâtiment à la côte. Les Sarrasins, hélas! survinrent; ils tuèrent mon père et m’emmenèrent captive à Babylone. Là, j’aurais pu mener la plus heureuse existence du monde, si j’avais voulu renoncer à ma foi chrétienne; mais, comme je m’y refusai, on m’enchaîna, et il y avait un an que je me consumais dans les fers, réduite au pain et à l’eau, quand tu m’as délivrée.

Huon narra, de son côté, à Esclarmonde tout ce qui lui était arrivé, et lui dit quelle puissance magique possédait le cor d’Oberon.

— Ah! répondit la jeune fille, que je serais heureuse de souffler dedans. Je t’en prie, mon cher cousin, laisse-le-moi toucher un instant.

Правообладателям