Читать книгу Au pays des féeries. Quarante contes empruntés au domaine du merveilleux онлайн
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Huon s’aperçut alors que le cor enchanté se retrouvait sur sa poitrine. Il le porta bien vite à ses lèvres, et, immédiatement, les Mores, les gardes, les gens du château, le sultan lui-même à sa fenêtre, bref tout ce qui avait vie dans le palais, entama, hope! hope! une ronde effrénée. En même temps un parfum de lys emplit l’air, et le char à l’attelage de cygnes, avec son même Sylphe ailé pour cocher, descendit vers Esclarmonde et Huon.
A cette vue, ceux-ci reconnurent qu’Oberon leur avait pardonné. Ils montèrent joyeusement dans le char, qui les emporta par les airs, pour les déposer ensuite doucement au milieu d’un-magnifique jardin, où s’élevait un palais féerique, bâti tout en cristal transparent, et tapissé de guirlandes de fleurs.
Là, sous un portique étincelant, ils virent le roi des sylphes Oberon et sa femme la reine Titania assis à côté l’un de l’autre sur un trône de lys et de roses. Titania était encore plus petite et plus mignonne que son époux; elle était belle comme le soleil printanier, et chaque sourire de sa bouche faisait éclore des boutons de rose. Huon et Esclarmonde s’agenouillèrent devant le trône de fleurs, et le premier dit: