Читать книгу Au pays des féeries. Quarante contes empruntés au domaine du merveilleux онлайн

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— Merci, Oberon, de nous avoir pardonné !

Titania tendit sa charmante main de naine à Huon; les accords d’une suave musique résonnèrent, et le couple royal conduisit les deux jeunes gens à une table chargée de mets exquis. Le festin terminé, Oberon rendit la coupe enchantée à Huon en lui disant:

— Bois à cette coupe, et qu’Esclarmonde y boive après toi.

A peine l’eurent-ils vidée l’un et l’autre, qu’ils tombèrent dans un sommeil léthargique.

Quand ils se réveillèrent, il faisait grand jour. Tous deux étaient couchés sur la mousse au milieu d’un bosquet. Non loin de là, il y avait une hutte.

Huon se leva, et frappa à la porte de la cabane, pour demander où il se trouvait. Qui vint lui ouvrir? Chérasmin en personne.

Le vieil écuyer poussa un grand cri, en voyant son maître, qu’il croyait mort.

— Quoi! vous! vous vivant?

— Comment! toi! toi dans cette hutte? s’exclama Huon, non moins étonné ; je te croyais à la cour de l’Empereur.

— Hélas! pardonnez-moi, Monsieur le Duc, reprit le vieillard; j’ai craint que l’Empereur ne voulût pas ajouter foi à mes paroles, et ne me fît mettre à mort comme imposteur... Votre cassette est ici dans mon armoire.

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