Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Compte rendu, discours, mémoires divers онлайн

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Je termine donc par où j’ai commencé. Certains murmurent que dans un siècle il ne restera rien de nous. Oh! nous n’attendrons pas si longtemps. Mais si nos œuvres, nos pauvres œuvres fugitives doivent promptement s’ensevelir dans l’oubli, il restera du moins à l’Académie le souvenir des souffrances qu’elle a soulagées et du bien qu’elle a pu accomplir, il lui restera la mémoire ineffaçable de votre aimable visite et des liens que ce jour aura resserrés entre nous. Notre maison est pleine et nos cœurs le sont encore plus. Comment vous l’exprimer? Il y a des années et des années, sous la Révolution, un évêque espagnol, ayant reçu une mitre tressée de feuilles de palmier, en fit présent à un prélat français émigré en Castille et lui dit: «Cette mitre de palme, j’ai voulu l’essayer à ma tête et elle ne me va pas du tout. Faites-moi la grâce de l’accepter. Sur la vôtre elle sera à sa juste mesure.» Messieurs, qui nous êtes venus du dehors, nous n’avons pas malheureusement de mitres à vous offrir, mais nous savons bien pour qui les palmes sont faites et les fronts que nous aimerions à en couronner.

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