Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Compte rendu, discours, mémoires divers онлайн
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Croyez-vous qu’elles lui soient inutiles, ces demeures hospitalières où l’on s’instruit, où l’on parle honnêtement, librement, où, dans le domaine des sciences comme dans celui des lettres, se rencontrent sans se combattre les opinions les plus diverses et les tenants de tous les partis, où se conserve jalousement, par exemple, dans sa pureté, notre langue si belle, si claire, si nerveuse, qui a si merveilleusement servi tant de génies et qui a peine de nos jours à se défendre contre tant d’efflorescences maladives? Et regarderiez-vous simplement comme un luxe cette admirable famille qui siège au Palais Mazarin, où la science du bien dire s’efface, dans ses grandes fêtes, derrière celle du bien faire, pour rendre honneur à des choses aujourd’hui fort démodées, dit-on, à la piété filiale, à la charité, au dévouement, à l’immolation de soi-même?
Ah! Messieurs, Dieu me garde de comparer, même de loin, notre Compagnie à celle-là et d’oublier que notre mérite n’est fait que de notre modestie! Mais enfin, Boileau n’est-il pas un peu, de par l’amitié, sinon par le sang, un de nos ancêtres, un de nos parrains au moins, et, dans les bonnes familles qui se respectent, tient-on à la porte les parents pauvres?