Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Compte rendu, discours, mémoires divers онлайн

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Je ne répondrais pas, il est vrai, qu’elle ne se soit repentie plus tard d’avoir refusé l’affiliation parisienne qui lui était offerte par le fils de Racine et n’ait tenu qu’un compte médiocre de ses sept véritables aïeux, pensant peut-être de ceux-ci ce que la grande Mademoiselle disait de la duchesse de Guise, sa grand’mère maternelle: «Elle est ma grand’maman de loin, elle n’est pas reine.» Je ne répondrais pasqu’un jour, comme les princesses des contes de Perrault, elle n’ait eu en tête d’épouser un fils de roi, j’entends un homme de génie, un grand homme. Qui pourrait lui en faire un crime? C’étaitle temps où on lisait encore Amadis de Gaule, où l’on admirait l’Astrée, où les grands seigneurs n’estimaient guère que les héros et taillaient leur plume avec leur épée. Est-ce pour cela que quelques-uns, dit-on, écrivaient si mal? Mais les héros sont toujours rares et le génie se fait souvent attendre. En revanche, notre Compagnie compta beaucoup de talents: c’est une monnaie moins brillante, moins sonore, mélangée de plus d’alliage, qui en vaut cependant une autre, alors même qu’elle est de celles que le frai a usées et que le numismate relègue dans la pénombre des coins oubliés. Les médisants prétendent qu’à ses savantes études se mêlèrent un instant trop de petits vers, trop de bouquets à Chloris, et que la mythologie chère à nos devanciers mettait tous les matins le cap sur la Grèce, pour n’aborder le soir qu’au boudoir de Mme de Pompadour. Mais il faut se défier des mauvaises langues et il y a fort à rabattre de leurs propos.

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