Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Compte rendu, discours, mémoires divers онлайн

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Il s’était juré d’être peintre et, à chaque jour de l’an, il répétait ce serment à son père. L’inébranlable négociant répondait toujours: «Retourne à ton magasin.» C’étaient toutes ses étrennes et le jeune homme rentrait à la boutique. Une fois pourtant il se mit en révolte. Il était depuis longtemps majeur. Son père lui dit tranquillement: «C’est bien, je te fais i 5oo francs de rente, pas un sou de plus.» Voilà comment Corot devint peintre. Tous les Corots ne sont pas à Paris, il y en a aussi à Lyon. Seulement c’est l’Académie qui, sans qu’on l’en sollicite, prend souci de leur vocation et se charge de leur viatique. Les 1500 francs bien comptés y sont, avec quelques sous de plus.

Mais je m’aperçois un peu trop tard qu’en parlant de ce que j’aime, je ne sais pas m’arrêter. Pardonnez-moi, Messieurs, ce plaidoyer pro domo; après le bonheur de croire, je n’en connais pas de plus grand que celui de faire partager son culte, et c’est un culte aussi que l’affection, je n’ose dire l’admiration.

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