Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Compte rendu, discours, mémoires divers онлайн

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Des services! oh! le mot paraîtra gros, mais je ne m’en dédis pas. Quel autre nom donner, sans parler de l’histoire locale, si abondamment, si curieusement fouillée, aux travaux scientifiques, économiques, philosophiques, esthétiques qui se réflètent sur la cité et en attisent le progrès? Et pour n’en citer entre tous qu’un seul, comment oublier ces récompenses distribuées chaque année aux grandes, aux belles et généreuses actions, qui font du bien non seulement aux humbles qui les reçoivent, mais encore à ceux qui les donnent et au public qui y applaudit? La vertu, l’Académie en a fait son domaine, elle a le droit de dire avec le poète:

Mon sillon le voici; ma gerbe la voilà.

Car enfin, il ne faut pas croire qu’on ne fasse à Lyon que de la soie. Il y a encore bien des têtes résolues à faire autre chose. Ce n’est pas pour rien qu’on a fait à ses enfants une réputation d’opiniâtreté mêlée à je ne sais quel élan de vague mysticisme. Quand le type s’incarne dans une figure illustre, il se nomme le doux Ballanche ou l’amer Jules Favre dans les lettres, et dans les arts Puvis de Chavannes. Mais au-dessous de ces frères aînés, que de cadets inconnus! Sous son calme apparent, sous sa démarche posée, sous la gravité douce de son regard, que le Lyonnais ne recèle-t-il pas de ténacité, de fermentation et d’efforts ambitieux! Je me souviens malgré moi, bien qu’il ne soit pas notre compatriote, de ce qu’on raconte du grand paysagiste Corot, le Claude Lorrain du XIXe siècle.

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