Читать книгу L'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Compte rendu, discours, mémoires divers онлайн

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Du poème de Psyché à Pernette, et surtout dans ses Poèmes évangéliques et ses Symphonies, Laprade se montra toujours aussi beau par la forme que grand par l’idée. Les sentiments élevés de cette âme d’élite, droite et désintéressée, le maintenaient toujours dans des régions sereines où il donnait libre cours à ses pensées spiritualistes et patriotiques, qui sont la source la plus pure de la poésie.

Je ne puis parler de Laprade sans vous rappeler en même temps ses contemporains et ses amis, Soulary et les deux Tisseur. Joséphin Soulary n’est pas certainement un génie aux grandes envolées, mais c’est le poète le plus délicat, le plus fin que nous ayons eu depuis longtemps. Ses sonnets sont de petits chefs-d’œuvre; la ciselure de son vers les rend inimitables, et, s’il est toujours vrai qu’un sonnet sans défaut vaille seul un long poème, on n’hésitera pas à placer Soulary au premier rang de nos poètes contemporains. Quant aux Tisseur, ils faisaient partie d’une famille de quatre frères, tous éminemment doués pour la littérature et pour l’art. Deux nous ont appartenu: Jean et Clair. Le premier nous a légué d’exquises poésies; le second, le plus jeune des quatre, était doué du talent le plus varié et le plus fécond. Auteur, comme ses frères, d’œuvres purement littéraires, il nous a laissé en outre de très intéressantes recherches sur la langue et les usages de nos pères, et sur les idiomes du Lyonnais et des régions voisines.

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