Читать книгу Notice historique sur la commune de Gemozac. D'après les mémoires du curé de Pouzaux et d'autres manuscrits онлайн
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Il est une autre chasse, plus instructive et qui ne passionne pas moins certains curieux, c’est la recherche des antiquités et des phénomènes un peu extraordinaires. Oh! j’avoue que cet exercice serait peu fructueux dans la commune de Gemozac: pas la moindre pierre druidique, le moindre dolmen, pas même de ruines du moyen-âge. L’ancien château seigneurial, dent j’ai eu l’honneur de voir les tourelles écroulées et les cachots éventrés, est devenu depuis plusieurs années une jolie maison bourgeoise; à peine si le clos, déféodé par la charrue plébéienne, conserve encore quelques pans de murs. La nature, de son côté, n’offre rien d’excentrique, pas même un de ces entonnoirs appelés soucis (sucis) qui absorbent les eaux de pluie, comme à Chadène, à Valleret, et sur tant d’autres points de notre pays à sous-sol calcaire, que le bon Dieu a eu l’obligeance de drainer lui-même. Seulement, en cherchant bien sur le roc mis à nu par les vieux chemins, on découvrirait çà et là, vis-à-vis de l’Ozignac, par exemple, quelques-uns de ces moules creux de cornes d’Ammon, qui ressemblent à l’empreinte d’un fer à cheval gigantesque, et qu’ailleurs le peuple ne manque pas d’appeler le pas de la mule (du Pape, ou de Gargantua?) ou les pas du cheval Bayard; les Grecs auraient chanté les pas du cheval Pégase.