Читать книгу Notice historique sur la commune de Gemozac. D'après les mémoires du curé de Pouzaux et d'autres manuscrits онлайн
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Le bourg attire ainsi la campagne, de même que la ville attire les bourgs. Rentrons donc dans celui de Gemozac et songeons à en achever la topographie.
La longue rue dont nous avons parlé en dernier lieu sous deux noms différents (Echasseriaux et du champ de foire), et qui n’est autre chose que le chemin de Saint-Genis à Saujon par Gemozac, se, perdant à l’ouest dans la route de Cozes, fait de tout le centre du bourg un grand triangle qui a pour base à l’est une rue de jonction, et dont le milieu est coupé par la rue du Commerce, et la pointe par une rue plus courte et parallèle, nommée très-anciennement rue Marot et contenant un puits du même nom. Le poète huguenot et délicieux Clément Marot s’est bien réfugié en Saintonge dans le temps de ses persécutions; mais serait-il venu à Gemozac et se serait-il caché justement dans la rue où depuis longtemps la cure est bâtie? (et d’où elle a pris le nom de rue du Prieuré, changé en 1830 pour celui de rue d’Orléans).
Tel est, par aperça, ce chef-lieu de canton, composé de feux et contenant âmes de population agglomérée. La commune en compte 2,800, et augmente graduellement ce nombre, moins par ses villages que par le bourg lui-même; il s’étend et se ramifie peu à peu sur les deux routes et sur les nombreux chemins de grande communication qui rayonnent de ce centre vinicole et industriel: c’est au nord-ouest le chemin de Cravans, au nord celui de Saint-Simon-de-Pelouaille, au nord-est celui de Villars, au sud-est celui de Saint-Genis, au sud celui de Saint-Germain-du-Seudre, au sud-ouest celui de Virollet, parure utile de rubans civilisateurs, qui serpentent et ondoient à travers les campagnes. En vérité, enthousiasme de jeunesse à part, ce coin de terre me parait toujours digne, et plus que digne, de ce que j’essayais déjà d’en dire en vers, étant au collége de Saintes, il y a bien longtemps (1815):