Читать книгу Notice historique sur la commune de Gemozac. D'après les mémoires du curé de Pouzaux et d'autres manuscrits онлайн
19 страница из 27
L’habillement des hommes était jadis les guêtres longues, les culottes courtes; j’en ai vu, de mes yeux vu, qui s’attachaient encore avec des cabillots de bois (la fameuse aiguillette), au lieu de boutons. Le gilet de dessous tombant sur les cuisses; le gilet de dessus, ou la veste, toute ronde et à collet droit. Les bretelles commencèrent à gâter tout cela. Les cheveux se portaient, non pas à tous crins, comme en Limousin, mais taillés en rond sur les épaules, mode qui avait supprimé la queue, que la Titus est venue supprimer, et qui a failli revenir sous le nom de Jeune-France. Le chapeau était le pétase latin, le sombrero espagnol, rationnel en un mot, à larges bords et à forme ronde. J’ai à peine vu quelques grands habits, dits français, à la Henri IV, couronnés du tricorne, coiffure bizarre.
Un accessoire indispensable de la toilette du paysan était le bâton. «Homme sans bâton, homme sans raison,» disait le proverbe. Le proverbe songeait à la canne du seigneur.
Aujourd’hui, tout le monde porte la canne et les nuances d’extérieur se confondent chez nous entre les hommes, comme en Amérique. Non-seulement «on ne connaît pas le bon vin aux cercles,» mais on ne distingue même plus de quel bois est le tonneau. Où serait l’inconvénient? On tiendra davantage à se faire goûter.