Читать книгу Notice historique sur la commune de Gemozac. D'après les mémoires du curé de Pouzaux et d'autres manuscrits онлайн

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Parler femmes sans parler costume n’est pas chose possible: la feuille de figuier, si amplement développée et si diversement modifiée, est une partie bien essentielle de leurs charmes.

L’ancien costume des Gemozacaises était fort simple: des souliers à boucles d’argent (qui le pouvait) pour les jours de fête; des bas de la laine du troupeau, de la main d’oeuvre et de la teinture de celle qui les porte, suppléés, les autres jours par la pure nature dans les galoches gauloises; le «cotillon simple» de Perrette, dans La Fontaine, soit en étoffe ou droguet, soit en cotonnade ou indienne, en basin, pour le suprême bon ton; un ta blier ou devantau; un just, abrégé de justaucorps, de couleur rouge, par préférence; une pièce de poitrine d’une autre vive couleur; un mouchoir de cou à fleurs, en guise de fichu, dont elles ne voudraient pas aujourd’hui pour mouchoir de poche ou mouche-nez, comme elles disent encore très-justement; un collier de valours à cœur d’or ou à croix de Jeannette, selon le culte; enfin le bonnet à chalonnaises, de forme carrée plus on moins haute, et, pardessus, une câline en paillaca, l’été ; la cape gauloise, l’hiver (cucullus) avec sa têtière ou capuchon, relevé ou rabattu: Mon Dieu! les femmes ainsi équipées plaisaient-elles moins, rendaient-elles moins heureux qu’elles n’ont fait depuis? Le large crochet d’argent auquel les plus riches suspendaient à leur ceinture leurs ciseaux et même leur couteau y ajoutait-il quelque chose?

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