Читать книгу La bonne mère онлайн

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— Rose, lui dit-elle, laisse-moi un peu sarcler à ta place.

— Bah! Mameselle; vos mains sont trop délicates pour tenir l’instrument. Ça vous ferait venir des durillons.

— Il faut bien que je m’y accoutume, dit Alice d’un ton résolu; je serai peut-être obligée de faire ce métier pour gagner mon pain.

— Allons-donc, Mademoiselle, répondit Rose dans un accès de gros rire que les paysans ont à leur disposition pour la plus légère plaisanterie.

—Ce que je te dis est très-sérieux, Rose; tu ne sais donc pas que mon père est ruiné ?

— Ruiné ! répéta Rose stupéfaite. Mais ce n’est pas possible!

— Rien n’est plus vrai. Tu sais ce voyage qu’il vient de faire à Lyon? eh bien! il avait pour but de..... je ne sais pas très-bien; mais ce que je sais au moins, c’est que mon pauvre père s’est montré si préoccupé, qu’il pouvait à peine me donner mes leçons. Et maintenant voilà qu’il retourne encore à.... Lyon.... sais-tu, Rose, si c’est à Lyon qu’il va?

— Vous ne me paraissez pas très-instruite de ce qui se passe, pour être si sûre de ce qui est arrivé, Mademoiselle; vous voyez bien que si les affaires de Monsieur étaient dérangées, ce ne serait pas le moment qu’il choisirait pour faire ses grandes provisions, et il n’avancerait pas d’argent à ses vignerons. Vous savez qu’il leur a prêté 3,000 francs la semaine dernière.

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