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La température des eaux de Saint-Gervais est très-convenablement appropriée à leur application, comme moyens curatifs. Celle de certaines eaux est une richesse superflue, puisque l’on est obligé de l’amener, suivant les cas, et même pour l’ordinaire, à des degrés fort inférieurs à leur chaleur normale. A Bade (Suisse), par exemple, on est obligé de préparer les bains huit ou dix heures d’avance, afin de laisser refroidir l’eau. A Louëche, l’eau nécessaire aux bains est conduite le soir dans les bassins, et y reste toute la nuit pour se refroidir jusqu’à + 36° à + 37°.

Or, il est facile de concevoir combien ces eaux doivent, pendant ce temps, perdre de leurs propriétés salutaires.

Les inconvéniens sont encore plus grands, sans doute, lorsqu’il s’agit de chauffer les eaux minérales de température peu élevée, comme celles de Schinznacht, de Bagnoles, de Saint-Amand, etc., afin de leur donner une chaleur favorable.

Il ne faut pas perdre de vue qu’il y a plusieurs sources à Saint-Gervais; celle à + 42° tomberait, en quelques circonstances, dans l’inconvénient que j’ai signalé ; il en serait de même de la source à + 18°, en des circonstances opposées. Mais les eaux de la source à + 37°, par exemple, peuvent être souvent employées et, fussent-elles un peu trop chaudes, étant aspirées parle corps de pompe qui les saisit avant qu’elles aient rejeté leur bouillon en l’air, il est facile de les faire voyager dans des conduits de plomb plus ou moins longs qui leur permettent de se refroidir à l’abri du contact de l’air, sans rien perdre de leurs vertus médicinales.

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